Socle de l
Préambule sur le patrimoine musical de l’Oranie.*
1) Etat actuel de l’univers musical oranais:
. Actuellement ce legs riche et diversifié se résume ,pour sa partie profane ,d’abord au raï avec ses multiples styles(dont le rural-trab),au wahrâni ‘asri dans ses diverses formes(variétés,melhouniates..), au genre s’hab el baroud ( zorna ), au bédoui ( y compris exécuté avec des instruments modernes ) ,à l’andalou-haouzi de toutes les écoles,au chaâbi,sihli,gherbi et ghiwan,à la musique très éclectique des stades et cortèges nuptiaux avec trompettes,au rap local… Et cela sans compter les genres musicaux communautaires qui se sont installés durablement surtout à Oran – ville ( kabyle , mozabite , chaoui , moghrabi )au vu de la proximité géographique et des multiples mouvements migratoires de la région. A Oran , en particulier, prolifèrent aussi bien tous les styles mondiaux comme le jazz et ses dérivés , le reggae , que toute mode et nouveauté musicales internationales grâce à la ville portuaire , ses liaisons maritimes et aériennes,et surtout les nouveaux moyens de communications (internet…).(1)
. Une partie des artistes d’Oranie,surtout du genre raï,donne des spectacles régulièrement pour la communauté d’origine maghrébine en France et ailleurs ; et ceux installés outre-mer reviennent sur la scène locale mais dans des structures inadaptées . En ce moment il n’y a aucune salle de spectacle appropriée pour un genre musical populaire international comme le raï (exemple de débordements pendant la fête du 5 juillet passée au théâtre de verdure d’Oran lors du duo Blaoui-Cheb Khaled).(2)
. Pour la musique mystico – religieuse et sacrée , en plus des divers types de l’adhan , de la psalmodie du coran (tartil, tajwid…),des khodjats , awred , dhikr , ziara et sama’ , il faut noter celle du medh qui se pratique dans divers genres de hadra(‘Aissaouia,’Alaouite..),ou avec les gouals,sans négliger les genres – danses transposés du sud par les confréries et associations enracinées depuis longtemps dans toutes les villes comme ceux des Touats ( Sara, berzana, marjou’a…), et du diwan – gnaoui de Oualed Sidi Blel (Abradjs),qui organisent annuellement leur fêtes rituelles (derdeba,jdib). En plus du mawlid Ennabaoui qui reste l’occasion de prédilection pour la musique sacrée de tous les genres, reflet du poids considérable de la mythologie soufie , et ses conceptions esthétiques dans la sauvegarde et transmission de cette richesse immatérielle inouïe (3)
. Ce patrimoine musical se perpétue en subissant inévitablement des transformations,comme il se transmet principalement à travers le mouvement associatif,alors que chaque wilaya au moins devait être dotée d’un conservatoire musical. Ces genres musicaux, non commerciaux pour la plupart , et à l’exception de celui du raï , se pratiquent dans des festivals et concours locaux , nationaux et aussi internationaux , comme celui d’Oran ( Wahrâni ‘asri ) , de Tlemcen ( Haouzi ), de Sidi Bel-Abbes très controversé (Raï) et (Danses folkloriques),Aïn Témouchent (trompette,non encore institutionnalisé), Mostaganem (Chant) , Tissemsilt ( Bédoui et melhoun). Et cela à travers les maisons de culture ; les autres wilayas disposent de festivals locaux à longueur d’année. Mais un bilan global s’impose pour mieux réorienter ses activités poético-musicales et corriger certaines dérives.(4)
. Pour les artisans-luthiers citadins il n’en reste qu’un seul dans tout l’Ouest à Oran , alors qu’un second ( le plus ancien ) a fermé pour non rentabilité à Tlemcen . Pendant que ceux du bédoui se raréfient; mais sinon c’est l’importation qui comble les besoins.Le peu d’accordeurs et réparateurs de pianos ne sont pas conventionnés avec les établissements d’enseignement.(5)
. Le plus étrange,c’est l’absence de l’enseignement du patrimoine musical algérien des programmes officiels de l’IRFM et ses annexes , du conservatoire d’Oran ainsi que dans l’enseignement général , sauf sur initiatives individuelles . Les émissions de l’ENTV et des radios locales ( dont les archives sont mal gérées )essaient parfois d’y remédier. Et maintenant les cours privés d’instruments sont partout très prisés en l’absence de conservatoires et d’ateliers publics de l’éveil musical de l’enfance.(6)
. Le seul musée spécialisé ’’Ibn Baja‘’(Avempace :Principal chef de file de la musique dite andalouse , et non Ziryab comme le veut le mythe ancré )crée à Oran au sein du palais de la culture,et son annexe de recherche sur la musique algérienne , justement pour contribuer à la préservation , sauvegarde et revalorisation de ce patrimoine ont été fermés maladroitement depuis 1995.(7)
. Les éditeurs – producteurs se sont tout dernièrement coalisés , selon un cadre juridique approprié , commercialement pour mieux défendre leurs intérêts face aux divers opérateurs de téléphonie qui engrangent des bénéfices faramineux en diffusant des œuvres musicales à des prix plus élevés que les CD, pourtant protégées officiellement , et payent dérisoirement les droits d’auteurs.(8)
. Alors que les artistes de la musique essaie de renouveler l’initiative de 1998(création d’un syndicat autonome)avec comme principale revendication la transformation de l’ONDA en société des artistes, à l’instar des autres pays,pour arrêter l’hémorragie d’affiliation à la SACEM,et le transfert grandissant en devises vers elle et défendre les intérêts légitimes de cette catégorie y compris les droits voisins.(9)
2) Bref aperçu sur l’histoire musicale de l’Oranie:
. L’histoire musicale exhaustive de la région, comme celle de tout le pays, reste encore à écrire; ses sources sont essentiellement orales,et exigent un travail de collecte et de classification systématique. Les quelques repères que nous avons, nous démontrent qu’elle est millénaire,et que ses vestiges ont mieux résisté que le patrimoine archéologique et matériel , grâce à la mémoire populaire collective , (avec ses avatars et méandres) aux vicissitudes du temps malgré les diverses transformations subies au fil des siècles passées et l’extinction partielle.(10)
– La région avait connu la plus ancienne civilisation berbère du royaume des Massaysils , en quelques siècles avant notre ère (Numidie occidentale),dont la capitale Siga engloutie sous terre,et non encore explorée archéologiquement ( actuellement Takembrit ) entre Oulhaça et Béni-Saf , dans l’actuelle wilaya d’Aïn Témouchent , était très férue de musiques berbère , punique , hellénistique et grecque , du temps du célèbre Aguellid ( roi ) Syphax , la reine Sophonisbe , son fils Vermina et son petit – fils Archobarzane , à côté de sa seconde capitale Cirta.(11)
– La tradition antique préromaine des Imadhyazens-troubadours a survécu jusqu’à nos jours dans les souks et wa’dates de la région avec les gouals et meddahs qui perpétuent la coutume ancestrale , et influença même le théâtre des célèbres dramaturges Mohamed Belhalfaoui, Abderahmane Ould Kaki, Abdelkader Alloula…avec le melhoun et la ‘’ferda’’.(12)
– Les cités aussi bien libyco-puniques, que romaines, byzantines et musulmanes successives (et celles de la période turque, hispanique et française),donc des diverses époques témoignent de la continuité d’une culture citadine , même si elle se maintenait grâce à la résistance contre l’oppression coloniale, et dans un rapport d’interférence (avec l’apport berbère et arabo-musulman)à la civilisation humaine universelle. Cela se reflète bien dans toutes les musiques méditerranéennes.(13)
– Une bonne partie du folklore de la région oranaise remonte aux temps lointains comme les célèbres danses (‘Allaoui, regadda,’arfa, chehati, ’ajailï, haïti, ahidous, djebaïli…) ; les instruments de musique tels les (Bendaïr, guellal, gasba-boughanim -, ghaïta , qechbout, gnibri …) , des berceuses ( Tberbiret ), rituels et chantefables comme le A’ayyu’( ancêtre du hawfi ) , le Ayred ( célèbre carnaval ) , Ghenja ( remplacée par la prière de l’istisqaâ ), la fête annuelle d’Ennayer ( jour de l’an agraire Amazigh ), les waâdas avec fantasia ( goum ) ,occasions pour des spectacles de chorégraphie et de musique..(14)
– On compte parmi les plus célèbres bardes du chi’r melhoun ( citadin et rural ) et de la chanson bédouine, des msam’at, cheikhates et meddahètes , des précurseurs de la musique moderne (‘asri wahrâni),de l’andalou-haouzi,du chaâbi, du raï internationalisé..(avec leurs chefs-d’œuvre), ainsi que des conservateurs et chercheurs…qui ont tous contribué au progrès de la musique algérienne.(15)
– L’hymnologie nationale populaire doit à l’Oranie un riche répertoire,mais principalement le premier appel à l’insurrection armée ‘’ S’hab el Baroud ’’ du chantre Hanani Lahouari ( sur un air populaire de tchanbar ‘ajmi ) l’an 1930 , en réaction à la cantate du centenaire ; ainsi que le symbole de la journée nationale de l’artiste ( depuis 1998 ), le chahid Ali Maâchi auteur de la fresque ‘’ Angham El djazaïr ’’ composée sur de beaux airs de toutes les régions d’Algérie,véritable prélude à la notion de musiques nationales, grande problématique posée par le premier colloque national sur la musique de 1964.(16)
Conclusion:
. Une ébauche d’approche musicologique et globale des systèmes mélodico-rythmiques et théorico-esthétiques nous démontre,que si le substrat berbère fécond transparait à l’oreille avertie ainsi qu’à l’analyse fine de cette musique de l’Oranie ( région-carrefour la plus européanisée d’Algérie il y’a un demi-siècle ) viennent se greffer à lui , à des degrés divers , des apports punique , romano – byzantin, surtout arabe ( hilâlien… ), turco – persan , africain , judaïque , ibérique et français ( méditerranéen ) , au patrimoine culturel et civilisationnel en général (Toponymie , onomastique , folklore , art rupestre, dialectologie , tatouage , céramique , tapisserie , us et coutumes , chants , danses et musiques…).(17)
Paradoxalement ,c ’est une synthèse de gammes modales,tonales,pentatoniques…,de métissages et brassages de genres et rythmes , qui avaient donné naissance , depuis presqu’un siècle , et essor international fulgurant au genre musical raï dans le contexte de la mondialisation,et de la révolution technologique ( numérique , informatique , électro-acoustique …) de ces deux dernières décennies (World-Music),avec un succès éclatant, sonnant comme un démenti cinglant à la prédiction de Jules Rouanet (Musicologue) dans son aveuglement colonialo-racial,sur le fatalisme de l’Islam (soufisme), les limites de l’esthétique de l’arabesque et la stagnation éternelle de la musique algérienne.(18)
Oran – Aïne Témouchent, le 17 octobre 2011.
Boumediene LECHLECH (chercheur-musicologue).
Annexe
REPERTOIRE TERMINOLOGIQUE DU PATRIMOINE MUSICAL DE L’ORANIE.
- Musique traditionnelle savante: ’Ud - kouitra - kamenja (jrana) - s’nitra - r’bab (arnaba) - r’beyeb - derbouka - tar . (tchekcheka) - neqâret (tbiblet) - qanoûn - ney - qrinda.
- Musique populaire et folklorique:
- G’nibri – ghaïta (zorna) – guesba (boughanim) – mezoued – zamar – gumbri (hadjhoudj)- . agoual – guellal (qallouz) – tabaqay – redâm – reba’ – dendoûn – bendair (bendir) – fhel – . aqellal – qraqib – tbal – ta’rija – zefen – tbila – mandole – znuj – sfag (tawsid) – naqous – . debdab – qechbot – kholkhal…
Répertoire des modes, formes, genres et airs mélodiques: – Musique traditionnelle savante:- Ghrib – ghribet hsin – grigui – dhil – bachref – çika. – çika hsin – hsin – ramel maya – maya – . msan’a – mouwal – isthikhbar – nesraf – zidan – touchia – sama’ï – kursi – mezmoum – dârj – . mjenba – mshaliya – khlass – aâraq – mçadar – neghmet el bhour – silsila – nagrîz – ‘ajam – . qadriat çan’a – maqâm – raçd – raçd dhil – noubet neqlebat – nouba – moussiqa – beyati – . noubet sket – noubet el soltane – taqsim – touchiet el nesraf – touchiet el kamel – tab’ – . ramel – touchiet çabah el ‘arous – nouba ‘ashwi – qit’a – naghma – mîzan – jaârka – daïra – . moharek – majmou’at – ajnas – nahawand – sâba – hijaz – kurdi – rast – rahet arouah – lahn . ‘ushayran – nawâ – nishaburk – ‘ushaq – andaloussi – gharnati – wasla – buslik – jaharka… – Musique populaire et folklorique: Wahrâni – khoumassi – chaâbi – haouzi – hawfi – taqtouqa – ghonia – çayah – jwab – ferda – . chellali – guebli – mghazni – bédoui – ‘ayta – baladi – bessaïli – tchanbar – ‘aroubi – ‘asri – raï – . btaïhi – bit ou çiah – ‘ajmi (bachref) – hwa – ghiwane – gherbi – moghrabi – mazouni – zorna . laâridha – sihli – nashid – tatwila – ‘amri – trab…
- Musique religieuse:
- Gnaoui (diwan) – adhan – ‘assaoui – marjou’a – oulhaçi – mjered – hendouçi – rabahi – sama’ – rhawi – . sobouhi – khodjats – nedb – newh – echoukr – ettellil – takedine – medh – hedr – tajwid – tartil – tedwir – . m’iradj – awred – dhikr – bordj – m’dih – diwan-essalhin – tehlil – sobouhi – inched – tesbih – taslim…
Répertoire des Chants et poésie chantée: – Poésie profane: Qsida – hawfi – zjel – ch’ir -‘ajuz – a’raf – ‘aroubi – bokalet – bhar – çdar – maksour jnah – kharja – dawr – rju’- . ‘aroudh – chghols – chatr – diwan – melhoun – kunash – ghuçn – matla’ – qafl – samat – serraba – klem el hezl – . qassim – qsid – muzanem – maqtouf – melzouma – mouacheh – msan’a – mouaqaf – merdouf … - Poésie religieuse:
- Jafriet – madih – mi’raj – dhikr – klem el jed – mawloudiat – serrabet – selouaniet – tasliyat – nachid dini – . abradjs – adhan – berzandjia – borda – hamzia – yaqouta – lotfia – ghaoutia…
Répertoire des rythmes musicaux: - Aqsak (a’redj) – berouali – goubahi – ‘areicha – sbeyssiya – çufyan – fraq – bambara – . bachref – grigui – qsid – heddaoui – mraba’ – messamhi – mezaoudj – bourjila – m’sam’i – . roubbani – dridka- heddari – guebhi – mulud…
Répertoire de chorégraphie: ’Allaoui – dara -‘amri – ‘arfa – berzana – sara – chehati – jdib – h’mima – m’herma – haïti – . regada – djebaïli – hadra – heddaouya – ‘ajaïli – t’herouila – ayred – tewba – haïdous – . qerqabou – saf – ragsa – ngadi… . - Aïn Témouchent-Oran , le 1er novembre 2011. .
- Boumédiene Lechlech . Chercheur-musicologue
Notes et références du préambule
- L’Oranie s’étend de la frontiére marocaine à l’ouest, de l’Algérois à l’est, au sud saharien ( y compris le sud-oranais ), . et la mer méditerranée au nord. La Wilaya 5 historique durant la guerre de libération n’y correspond territorialement . pas totalement. Musicalement parlant ses limites débordent le découpage administratif , et du point de vue humain . le brassage des populations depuis l’antiquité (algérienne , maghrébine , arabe , africaine , méditerranéenne reste . l’atout principal de la richesse musicale d’où a jaillit un genre comme le raï qui a connu plein succès.
1) – Lexique (inédit-1993) et compilation d’émissions-radio(1994)de l’auteur sur la musique algérienne,avec mise à jour.
2) – Il est urgent d’édifier une salle de concert pour le raï à Oran sur la base des normes internationales du spectacle.
3) – Achour Sergma , Danses et chants populaires du Touat , Dar El Gharb , Oran 2004 ( en arabe ). . – Khaled Rahal,principales étapes de l’évolution du ‘’medh’’en Algérie(manuscrit de conférence en arabe)Oran,1995.
4) – Site internet du ministère de la culture , rubrique ‘’ Patrimoine culturel ’’, sous-rubrique ‘’ Festivals ‘’.
5) – Le ministère de la culture doit investir dans ce créneau de manière diversifiée en tenant compte du quart de ton . pour les instruments à son fixe , selon notre sensibilité musicale nationale.
6) – Cette dichotomie dans les programmes doit disparaître avec primauté d’enseignement de la musique algérienne.
7) – Il faut réhabiliter ce musée et en créer d’autres dans les grandes régions musicales de notre pays.
8) – Le prix du timbre de l’ONDA est exorbitant, et le piratage généralisé ( par gravage ) pour alimenter le marché . informelle de CD/DVD de la musique , par absence de contrôle , et impuissance de la répression , désarticule la . production artistique et dérégule le marché de l’art musical. L’avenir sera certainement pour le spectacle vivant.
9) – C’est la meilleure alternative pour que les artistes de la musique défendent leurs droits et contribuent à la . production musicale, à l’assainissement de ce secteur par l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale.
10) – Voilà une tâche colossale,ardue et passionnante qui se pose pour les institutions publiques de la recherche pour la . réalisation d’une encyclopédie et d’une histoire de la musique algérienne par une équipe pluridisciplinaire, sous . l’égide du ministère de la culture et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
11) – L’étude critique de l’historiographie coloniale de la période antique préromaine, ainsi que les quelques progrès de . la recherche archéologique , et sur le patrimoine immatériel remettent en cause bien des thèses et mythes établis . comme celui de Massinissa premier unificateur de la Numidie(voir les travaux de M.H.Fantar,F.Decret,M.Ghanem).
12) – Salim Souhali , La musique amazighe entre hier et aujourd’hui , Batna ( Tasaghant Aures Adelsant Amazigh ).
13) – Si l’époque antique de la colonisation romaine avait connu une urbanisation plus avancée de l’Est (importance . des ruines romaines), les périodes suivantes, surtout musulmane et coloniale française a connu le phénomène . inverse à l’Ouest avec Tlemcen, Oran …
14) – Lexique et compilation cités. (Une approche terminologique complémentaire de ce patrimoine musical est aussi . nécessaire ; et une rencontre scientifique doit conventionnellement unifier le langage pour l’avenir et le codifier). 15) – La liste est très longue et le colloque national sur la musique de 1964 avait pris en exemple l’expérience féconde . des chefs de file du Wahrâni ‘asri Ahmed Wahbi et Blaoui Lahouari dans la modernisation de la musique à partir . de thèmes folkloriques et du dosage judicieux des techniques modernes. 16) – Un hommage a été rendu par l’ACTO à ce barde nationaliste en 1996 ( cinquantenaire ) plusieurs fois emprisonné . à cause de ses hymnes patriotiques dont la célèbre « S’hab El Baroud » , et rien n’a été baptisé en son nom ! Alors . qu’un M.Bachetarzi totalement compromis par son opportunisme avec l’autorité coloniale lors du centenaire – et . avant et après – ( malgré son apport artistique discutable et son ‘’ autocritique ’’ postindépendance ) se voit . consacré héros national , et le TNA a été baptisé en son nom !!! 17) – L’exemple du genre internationalisé raï en est le plus édifiant , ainsi que la nouba dite andalouse. . – La civilisation pharaonique aussi s’était frottée incontestablement à la nôtre dés la protohistoire (très tôt)dans un . mouvement d’inter-influence , et parfois de fusion lors du règne de « Sheshenaq » 1er vers 950 avant notre ère . ensuite d’une dynastie d’origine berbère de la tribu « Koutama » à l’époque fatimide fondatrice du Caire. . – La communauté judaïque oranaise avait joué un rôle important dans la préservation du patrimoine musical et . son enrichissement (andalou-haouzi).Le maître du pianOriental M.Médioni continua en France dans cette direction . où il s’était produit en trio avec le maître L.Blaoui , et la star mondiale du raï Cheb Khaled. 18) – Celui-ci avait au début du siècle passé émis ses jugements de valeur sur la musique algérienne, contrairement à . Francisco Daniel Salvador ( le communard mort héroïquement ) qui l’a précédé ( et d’autres ) auquel l’Algérie doit . rendre hommage et baptiser en son nom une institution de musique ou de musicologie. Jules Rouanet n’avait en . fait rien compris au rapport existant entre la naissance de chefs-d’œuvre d’art et la mythologie, dans les stades . inferieurs et primitifs du développement humain ( enfance de l’humanité ) qui sont les seuls propices à leur . éclosion , et dont la jouissance reste intarissable y compris pour les ‘’ développés et évolués ’’ que nous sommes . devenus ultérieurement.Les chefs-d’œuvre artistiques de l’humanité , dans leur diversité , ne sont-ils pas éternels ? * ex. Enseignant-chercheur d’histoire, cadre du secteur de la culture depuis 1992 à nos jours , et auteur-compositeur sur pianOranais. . – Voir en Annexe: Répertoire terminologique du patrimoine musical de l’Oranie.
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